Aujourd’hui, 12 octobre, c’est la journée internationale de solidarité avec les peuples amérindiens. Je vais en profiter pour vous parler d’un auteur, qui fait partie de mes gros coups de cœur du moment. Je ne sais pas bien écrire sur les livres que j’aime mais ces romans m’ont tellement transportée que j’avais envie de les partager avec vous.
Joseph Boyden est un écrivain canadien. Lui-même métisse, il écrit sur les amérindiens, d’hier ou d’aujourd’hui.
Depuis quelques années, allez savoir pourquoi, j’ai été prise de passion pour les Indiens. Enfin, prise de passion, c’est un peu exagéré mais j’avais envie de tout connaître sur ces peuples compliqués, violents mais écolos avant l’heure, dont notre vision est très marquée par les westerns ou nos livres d’enfants.
L’année dernière, mon amoureux m’a offert Dans le Grand Cercle du Monde, un roman à trois voix absolument envoûtant. Je l’ai dévoré en quelques jours, complètement fascinée par l’histoire mêlée d’un jésuite français, d’un chef Huron dont la femme et les filles ont été massacrées par les Iroquois et d’une jeune Iroquoise, habitée par un désir de vengeance. Tout y est : amour et violence, humour et vengeance. On prend mieux conscience de l’absurdité du comportement de ces missionnaires français, perdus au milieu de ces querelles entre peuples. On voit aussi avec tristesse les différentes tribus se déchirer, pour des raisons ancestrales, sans bien savoir pourquoi.
Bon, je ne vais pas m’étendre plus longtemps mais j’ai juste une chose à dire : courrez lire Dans le Grand Cercle du Monde, c’est un ordre !
Joseph Boyden écrit aussi sur les Indiens d’aujourd’hui. Dans Les Chemins de la Solitude, il raconte l’histoire d’une jeune Indienne et de son oncle, qui se parlent sans s’entendre. Pas de tipis ni de coiffe de plumes dans ce roman à deux voix. Les personnages pourraient presque ne pas être Indiens. Mais ils ont quand même toute une culture qui les pousse à agir d’une certaine manière. C’est là encore un très beau roman, sur la famille, l’amitié et les valeurs.
Évidemment, j’ai savouré ces romans en dégustant un bon thé. Hier, j’ai donc fini Les Chemins de la Solitude en buvant Sur Les Rives du Saint Laurent des Thés Christine Dattner, découvert grâce à A l’unithé. Pas d’orignal ni de queue de castor dans ce thé blanc. Mais il est absolument délicieux et les airelles lui donnent un petit côté sauvage et original qu’aurait sûrement adoré Annie, l’héroïne Cree des Chemins de la Solitude.
#passionpocahontas
Grand mère feuillage, tout ça tout ça !